PROJETS FOSSILES : DES ACTIVISTES INTERPELLENT LES ACTIONNAIRES DE TOTALENERGIES DANS LE CADRE DES JOURNÉES INVESTISSEURS DE L’ENTREPRISE
Les Journées Investisseurs de TotalEnergies sont en cours ces 27 et 28 septembre 2022 à New York. Pour rappeler aux principaux actionnaires français de l’entreprise qu’il est impératif d’assainir leurs investissements afin de répondre aux enjeux climatiques, et leur demander de ne pas réitérer leur soutien à une structure impliquée dans les énergies fossiles (comme recommandé par l’Agence Internationale de l'Énergie depuis 2021) une équipe d’activistes du collectif Stop Total s’est mobilisée le mardi 27 devant les sièges sociaux d’Amundi, BNP Paribas et Natixis, à Paris.
En une matinée, les activistes ont fait le tour de Paris, se déplaçant en van habillés de leurs maintenant habituelles combinaisons rouges, passant des bureaux d’un actionnaire à l’autre et faisant passer leur message à l’aide de bombes de peinture, fumigènes et banderoles.
D’autres actions coordonnées ont également eu lieu à New-York, à Londres et au Pays-bas.
La principale revendication de cette action destinée aux actionnaires: qu’ils fassent pression auprès du Conseil d’Administration de TotalEnergies pour se retirer du projet East African Crude Oil Pipeline (EACOP). Via ce dernier, TotalEnergies souhaite exploiter 400 nouvelles réserves de pétrole en Ouganda, dont certaines dans un parc naturel protégé. Pour acheminer ce pétrole jusqu’à la mer bordant la Tanzanie, l’entreprise prévoit de construire le plus grand oléoduc chauffé du monde, impactant plus de 100 000 personnes leur causant la perte de leurs terres dont elles dépendent pour se nourrir. Chauffé à 50°, il traverserait l’Ouganda et la Tanzanie sur plus de 1400 km. Si ce projet voit le jour, il émettra chaque année 34 millions de tonnes de CO2, soit 6 fois les émissions de CO2 de l’Ouganda.
En plus des activistes, c’est aussi le Parlement européen qui s’est saisi du sujet EACOP le 15 septembre dernier en alertant sur ses impacts environnementaux et sociaux et en le condamnant fermement via le vote d’une résolution.
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